En août 2014, le Volontariat avait passé commande d’une machine à laver professionnelle (charge 25 Kg), du même type et à la même société qui lui avait livré le lave-linge et l’essoreuse, financés par le comité de Toulouse il y a plusieurs années et toujours utilisés à la buanderie de Selvanilayam.
La commande concerne, cette fois-ci, le programme Nila Illam qui, en raison de l’augmentation du nombre des enfants accueillis à la ferme, ne peut plus gérer dans de bonnes conditions tout le linge sale produit. C’est notre donateur Nicolas C.H., par l’intermédiaire de ses sociétés, qui finance l’achat.
Un petit bâtiment a été construit pour recevoir l’ensemble, les arrivées d’eau et d’électricité installées, de même que l’évacuation des eaux de lavage. La plus grande partie du financement, environ Rs 400000, avait été versé, l’essoreuse est arrivée en temps voulu, mais le lave-linge….. devait venir du nord de l’Inde et n’arrivait jamais.
Après plusieurs relances, coups de téléphone, visites impromptues à Chennai chez le représentant de la société, nous avions décidé d’intenter un procès pour, au moins, récupérer la mise de fonds.
Mais, oh miracle !, ce mercredi 25 mars 2015, notre responsable de la maintenance est réveillé à 2h du matin par le transporteur qui ne connaissait pas le chemin de la ferme. Et Shankar d’enfourcher illico sa moto pour, en pleine nuit, montrer la route de Touttipakkam et surveiller le déchargement de la fameuse machine à laver. Il faut être en Inde pour une telle histoire !
Espérons maintenant que la société ne mettra pas autant de temps à la mettre en marche !
26 Mars 2015
Comme vous le savez, bien sûr, le Volontariat produit de la spiruline depuis 2009 à sa ferme de Touttipakkam, sur environ 250 mètres carrés. La pâte obtenue chaque matin de collecte est passée dans une filière, les « spaghettis » sont séchés au soleil sur des claies, le séchage achevé au four électrique à 50°C. Puis la spiruline est mise en sachets aluminisés, à l’abri de la lumière. La production journalière sur l’ensemble des quatre bassins est d’environ 1,5 kilos et sur l’ensemble de l’année 2014, elle a été de 435 kilos.
Elle est proposée à la consommation sous cette forme spaghetti, mais pour sa distribution aux enfants et personnes âgées du Volontariat, en comprimés, sans addition d’excipient.
La distribution aux enfants de Nila Illam est journalière, avec une posologie de 3 à 5 grammes. Le gros de la distribution est pour les enfants du soutien scolaire, environ 600 par jour, le soir à Saktivihar, mais elle n’est pas encore assez rigoureuse et la quantité n’est pas assez importante.
Les quelques essais de vente en Inde se sont, jusqu’à présent, avérés plutôt décevants. L’Inde, un pays idéal pour la culture de cette algue (climat, coût de la main d’œuvre, etc), n’a peut-être pas encore compris l’intérêt de la proposer aux personnes quelque soit leur âge. Il est vrai que ce complément nutritionnel reste trop onéreux pour les classes pauvres et ses résultats se mesurent seulement sur le long terme. Ainsi nous avons proposé la spiruline à des clubs de sport de Pondichéry. Une seule chose les intéressait : « Est ce que nous aurons augmenté, de manière visible, la masse musculaire au bout d’une semaine ? » Evidemment la réponse est Non. Donc ils ont préféré continuer avec leurs stéroïdes ! Et notre stock s’accumule.
Depuis décembre, le Volontariat a commencé un élevage de chèvres, en collaboration avec un hôtel de la ville. Nous achetons les chèvres (les comités en ont acheté quelques-unes), le fromage frais préparé tous les jours est vendu à cet hôtel. C’est la phase de démarrage. Nous devons augmenter leur régime protéinique avec des légumineuses. Aussi nous avons proposé de leur donner une partie des protéines sous forme de spiruline.
Cette expérimentation, sur 5 chèvres, sera suivie pendant plusieurs mois, avec possibilité d’augmenter, en cours d’essai, la dose actuelle : 1% du poids de nourriture donnée. La spiruline est additionnée sous forme de poudre et est bien acceptée par les animaux (ils refusent par contre les spaghettis qui se collent à leurs dents !).
Du coup, le manager de la ferme a commencé une expérimentation, en parallèle, sur 250 poulets, pendant 45 jours, et sur 5 vaches, pour plusieurs mois. Si l’expérience est concluante, le bon dosage trouvé, l’ajout de spiruline pourrait être étendu à tout le cheptel.
L’expérimentation actuelle consomme une quantité de 500g environ par jour, soit un tiers de la production, pourcentage qui pourrait augmenter par la suite en cas de succès. Nous vous tiendrons au courant.
31 Janvier 2015